Orientation des élèves en danger : Les psy-EN empêché.es de mener à bien leurs missions

En cette fin d’année scolaire, nous déplorons une énième attaque contre l’École, sa mission d’accompagnement et de soutien psychologique des élèves.

Dans notre département, les psy-EN ont appris lors d’une réunion informelle qu’iels ne pourraient plus se déplacer dans les établissements dans lesquels ils interviennent. Suite à une réduction de moyens, leurs frais de déplacements ne seront plus remboursés. Cette situation crée un clivage entre les personnels placés sur Nîmes et ceux devant intervenir dans le reste du département, et un traitement inégal des établissements scolaires sur le territoire gardois.

Ainsi, les 21 psy-EN rattaché.es aux établissements du département sont tenus de rester au CIO de Nîmes. En cette période cruciale pour l’orientation des élèves, notamment en collège, ces derniers ne pourront être présent.es que deux jours en juin et deux jours en septembre pour participer aux commissions. Cela nous semble dérisoire au vu de leurs nombreuses missions: l’aide à l’affectation des élèves, l’inclusion sociale des personnes, la réception et l’accompagnement scolaire, social, familial et psychologique des élèves et la communication avec les équipes éducatives.

De plus, les psy-EN ont des services partagés entre plusieurs établissements. Comment peuvent-ils s’organiser et fournir un service de qualité ? Ils devront faire des choix au détriment de certains élèves. Avec toutes les autres difficultés qui mettent à mal leurs rôles et leur place (création de référents, limitation de leur intervention auprès des seuls élèves en grande difficulté après filtrage et orientation par les référents, recrutement d’un conseiller technique ministériel, souhait de la création d’un service de santé, transfert des psy-EN dans le bloc budgétaire des médecins/AS/infirmiers…) et avec tous les besoins dans les établissements (décrochages, accompagnement à l’orientation, suivi de l’affectation, mal être adolescents…), iels devront rester au CIO.

Iels ne pourront pas non plus mener à bien la permanence pour recevoir les nombreux élèves et familles qui souhaiteraient les rencontrer au CIO de Nîmes. En effet, se pose la question des locaux et du matériel mis à disposition. Comment 21 psychologues, un CIO et 4 administratifs peuvent-ils se partager 7 postes de travail ! Sans accès à l’espace numérique de travail des élèves et avec un accès limité au téléphone ? Comment assurer la sécurité des personnes reçues et du personnel en cas d’incidents ? Comment faire pour pallier ce désordre organisationnel ?

SUD éducation Gard-Lozère déplore les coupes budgétaires impactant la santé, l’orientation et le bon déroulement de la scolarité des élèves. Soutenons nos psychologues de l’Éducation Nationale et leurs actions solidaires à l’égard de leurs collègues les plus éloignés !