AESH : SUD éducation Gard-Lozère dénonce des conditions de travail catastrophiques

Une rentrée très difficile

La rentrée des AESH a été encore plus compliquée que d’habitude. De nombreuses et nombreux AESH ont reçu des affectations tardives, ou sont affecté·e·s selon des modalités absurdes. La situation familiale et/ou médicale des personnels n’est bien souvent pas prise en compte. En cette rentrée, les masques ont souvent manqué pour les personnels car les AESH ont été oublié·e·s lors des commandes. Au mépris de leur contrat de travail et de leur fiche de poste, on leur impose parfois la surveillance des récréations. Dans certains établissements du Gard, les AESH sont « fliqué·e·s » par des chef·fe·s d’établissement qui leur demandent de pointer à leur arrivée et à leur départ ou qui les insèrent dans les listes d’élèves pour l’appel ! SUD éducation Gard-Lozère dénonce la maltraitance institutionnelle, l’exploitation et l’infantilisation des personnels AESH.

Plus de besoins mais bien peu de moyens

La crise sanitaire a fragilisé encore davantage les élèves les plus en difficulté, à commencer par les élèves en situation de handicap. L’éloignement de l’école pendant une longue période pose un certain nombre de difficultés spécifiques avec le retour à l’école, et les conditions actuelles de l’inclusion ou de la prise en charge du handicap ne permettent pas de le faire de manière satisfaisante. Avec l’instauration des PIAL et sans recrutement massif de personnels, c’est le recours à la mutualisation des accompagnements qui s’impose un peu partout, dégradant les conditions de travail des AESH, utilisé·e·s comme une variable d’ajustement de l’école inclusive. SUD éducation Gard-Lozère s’inquiète de cette situation et demande un déblocage immédiat de moyens conséquents pour l’ASH ainsi que la reconnaissance effective du travail des AESH.

SUD éducation Gard-Lozère réclame :

– la création d’un statut de fonctionnaire et la titularisation des AESH en exercice, sans conditions ;

– des affectations respectueuses des conditions de travail des AESH et d’accompagnement des élèves ;

– des augmentations de salaires, l’extension de la prime « spécialisée », la mise en place de l’indemnité REP/REP+ et une baisse du temps de travail ;

– des moyens pour une véritable formation, initiale et continue, rémunérée et sur temps de travail, en accord avec les besoins rencontrés par les collègues en poste dans l’ASH  ;

– l’abandon des PIAL et l’arrêt de la mutualisation accrue,

– des moyens supplémentaires dans les établissements scolaires pour permettre une réelle inclusion des élèves en situation de handicap ;

– une baisse des effectifs par classe : 15 en REP, 20 hors REP, 12 en SEGPA ;

– des dispositifs d’aide et de prévention complets : un recrutement massif de personnels éducatifs (enseignant·e·s, CPE, AED, AESH) et médico-sociaux (assistance sociale, infirmerie, psyEN).

 

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