SUD éducation Gard-Lozère soutient la mobilisation à Boisset-et-Gaujac : sauvons la classe !
Alors que le Conseil départemental de l’Éducation nationale du 11 mars n’est pas revenu sur la fermeture de classe prévue à l’école élémentaire de Boisset et Gaujac, la mobilisation ne faiblit pas, elle s’intensifie.
Après un premier rassemblement devant l’école le 4 février avec la presse, une grève massive des enseignants le 11 mars accompagnée d’un rassemblement devant la préfecture, une pétition ayant recueilli plus de 900 signatures, des entretiens avec l’inspecteur chargé de l’école, les parents ont décidé de durcir le ton : un blocage de l’école et une journée « école morte » très suivie ont été organisés le mardi 1er avril pour alerter sur les conséquences désastreuses d’une fermeture de classe pour les conditions d’apprentissage des élèves.
La mobilisation s’est poursuivie le vendredi 4 avril, jour du rendez-vous entre l’inspecteur, des conseillers municipaux, le maire et les parents délégués. À l’issue de cette rencontre, il a été décidé de faire remonter la situation au Directeur académique des services de l’Éducation nationale.
Toutes ces actions témoignent de la détermination commune des enseignant·es et des parents uni·es contre cette fermeture !
Les effectifs prévisionnels sont pourtant à la hausse, grâce à de nouvelles inscriptions déjà enregistrées et à venir, ainsi qu’à des maintiens acceptés.
En cas de fermeture, les enseignantes se retrouveraient avec :
- 4 classes à double niveau de 26 élèves,
- 2 classes de CP-CE1 à 24 élèves, soit le maximum recommandé par l’Éducation nationale,
- et 1 classe de CM2 à 26 élèves.
Comment enseigner dans de telles conditions ? Comment accueillir dignement de nouveaux élèves ? D’autant plus que des logements sont disponibles dans la commune, prêts à accueillir de nouvelles familles.
Fermer une classe aujourd’hui pour la rouvrir un an plus tard n’a aucun sens, surtout quand on sait qu’une classe de maternelle ouvrira en 2025 à cause de la hausse d’effectifs ! Par ailleurs, le nombre d’élèves en situation de handicap augmente sans cesse : 14 élèves avec notification MDPH, et 9 en attente.
Avec le soutien de SUD Éducation Gard Lozère, les personnels de l’école et les parents d’élèves ont su construire une mobilisation forte et solidaire pour empêcher cette fermeture. Face au silence du DASEN, les actions vont continuer, et s’amplifier jusqu’à l’obtention du maintien de la 8e classe. Les restrictions budgétaires dans l’Éducation nationale sont inacceptables. On ne fait pas des économies sur le dos des enfants !