SUD Education Gard-Lozère continue de dénoncer le non-remplacement des professeur·e·s des écoles
Quelle stupéfaction d’entendre le ministre de l’Éducation nationale se targuer encore une fois de l’efficacité de son protocole sanitaire en prenant pour preuve le chiffre dérisoire d’une « centaine de classes fermées en France » ! En effet, en y regardant de plus près, on comprend que le nombre réduit de classes fermées n’est pas dû à un faible taux de cas, mais plutôt à une gestion qui tend à ne fermer les classes que dans des cas d’extrême urgence, voire sous la pression médiatique.
Nous pouvons par exemple prendre en ce moment le cas de l’école maternelle Pape Carpantier Dunant de Laudun, dans laquelle un·e des professeur·e·s des écoles est absent·e toute la semaine sans être remplacé·e. L’équipe enseignante a envoyé un message aux parents de la classe pour leur dire de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, mais sans pouvoir fournir de document stipulant que la classe était fermée. Cela a obligé soit les parents à poser des jours de congé pour pallier les carences en remplacement de la DSDEN du Gard, soit les deux autres enseignant·e·s à se répartir les élèves dans leurs classes déjà surchargées, ce qui déroge à la règle de non-brassage des enfants.
Ce cas n’est hélas qu’un exemple de ce que les personnels de l’Éducation doivent « bricoler » au quotidien pour faire face à l’absence de consignes claires, à la volonté de l’administration de ne pas faire remonter les problèmes et au manque de moyens dans notre département.
SUD Éducation Gard-Lozère avait déjà dénoncé dans une lettre à la Rectrice de l’académie de Montpellier et au DASEN du Gard le manque de personnels remplaçants qui entraîne un brassage des élèves de classes différentes, met en péril l’application du protocole sanitaire et remet en question le droit à l’éducation.
Nous continuerons à dénoncer ces situations qui mettent les personnels et les usager·e·s dans la difficulté et à soutenir les actions des parents d’élèves qui demandent des enseignant·e·s en nombre suffisant pour que leurs enfants puissent apprendre dans les meilleures conditions. Nous rappelons encore au DASEN du Gard et à la Rectrice de l’académie de Montpellier qu’il existe des leviers pour résoudre ces problèmes : l’augmentation des postes au CRPE, la création de postes à hauteur des besoins à l’échelle du département ou encore le recours à la liste complémentaire.